Читать «Константин Бальмонт и поэзия французского языка/Konstantin Balmont et la poésie de langue française (билингва ru-fr)» онлайн - страница 17

Константин Бальмонт

Il y a longtemps/Это было давно

Vous me donniez le bras, nous causions seuls tous deux, Et les cœurs de vingt ans se font signe bien vite; J'en suis encore ému, fille blonde aux yeux bleus; Mais vous souviendrez-vous de ma courte visite? Hélas! se souvient-on d'un souffle parasite Qui n'a fait que passer pour baiser les cheveux, Du flot où l'on se mire, et de la marguerite, Confidente éphémère où s'effeuillent les vœux? Une image en mon cœur peut périr effacée, Mais non pas tout entière; elle y devient pensée. Je garde la douceur de vos traits disparus. Que je me suis souvent éloigné, l'œil humide, Avec l'adieu glacé d'une vierge timide Que je chéris toujours et ne reverrai plus! Ты руку жала мне, болтали мы с тобою, Всей юною душой волнуясь и любя… Я и теперь все твой, я все люблю тебя, А ты — стремишься ль ты ко мне своей мечтою? Увы! не помним мы о легком ветерке, Который подарил нас ласкою случайной; Не помним мы о бледном, ласковом цветке, Чьи лепестки мы обрываем с думой тайной! Я в сердце сохранил мне милые черты, Воспоминанья все в душе моей таятся, А ты — скажи: зачем меня забыла ты? О, боже, вот судьба! Любить тебя, терзаться, И вдруг утратить все о счастии мечты, И больше никогда с тобою не видаться!

Jean Lahor

Жан Лаор

L'Illusion/Из сборника «Иллюзия»

Chanson triste/Л. * * *

Dans ton cœur dort un clair de lune, Un doux clair de lune d'été, Et loin de la vie importune, Je me veux perdre en ta clarté. J'oublierai les douleurs passées, Mon amour, quand tu berceras Mon triste cœur et mes pensées Dans le calme aimant de tes bras. Tu prendras ma tête malade, Oh! certain soir sur tes genoux, Et lui diras une ballade Qui semblera parler de nous; Et dans tes yeux pleins de tristesses, Dans tes yeux alors je boirai Tant de baisers et de tendresses, Que peut-être je guérirai.