Читать «Французский язык с Жоржем Сименоном. Мегрэ и молодая покойница» онлайн - страница 248
Жорж Сименон
«— Un martini.»
— Elle n’a rien bu, admit Albert.
— Elle n’est pas descendue au sou-sol non plus pour lire sa lettre, comme cela arrive dans des bars d’habitués comme le tien, il n’y a aucune inspiration au-dessus de l’escalier. Même s’il y en avait eu une, je doute, qu’elle ait eu le courage de passer derrière le dos d’une vingtaine de consommateurs qui, pour la plupart, étaient sans doute plus ou moins ivres.
«Enfin, les journaux n’ont pas publié tous les résultats de l’autopsie (наконец, газеты не публиковали всех результатов вскрытия). Ils ont dit que l’estomac de la morte contentait de l’alcool (сообщали, что в желудке покойницы содержался алкоголь), sans préciser qu’il s’agissait de rhum (не уточняя, что это был ром). Or, le martini se fait avec du gin et du vermouth (тогда как мартини состоит из джина и вермута).
Maigret ne triomphait pas (Мегрэ не торжествовал), peut-être parce que c’était toujours à Louise qu’il pensait (потому, может быть, что все время думал о Луизе). Il parlait à mi-voix, comme pour lui-même (он говорил вполголоса, как будто сам с собой: «для себя самого»).
— Tu lui as vraiment remis la lettre (ты действительно отдал ей письмо)?
— Je lui ai remis une lettre (я отдал ей какое-то письмо).
— Tu veux dire une enveloppe (ты хочешь сказать, конверт)?
— Oui.
— Qui contenait du papier blanc (в котором была чистая бумага)?
— Oui.
— Quand as-tu ouvert la vraie lettre (когда ты распечатал настоящее письмо)?
«Enfin, les journaux n’ont pas publié tous les résultats de l’autopsie. Ils ont dit que l’estomac de la morte contentait de l’alcool, sans préciser qu’il s’agissait de rhum. Or, le martini se fait avec du gin et du vermouth.
Maigret ne triomphait pas, peut-être parce que c’était toujours à Louise qu’il pensait. Il parlait à mi-voix, comme pour lui-même.
— Tu lui as vraiment remis la lettre?
— Je lui ai remis une lettre.
— Tu veux dire une enveloppe?
— Oui.
— Qui contenait du papier blanc?
— Oui.
— Quand as-tu ouvert la vraie lettre?
— Quand j’ai été sûr que Jimmy avait pris l’avion pour les États-Unis (когда я убедился: «был уверен», что Джимми улетел в Штаты).
— Tu l’as fait suivre à Orly (ты устроил за ним слежку: «приказал проследить» до /аэропорта/ Орли)?
— Oui.
— Pourquoi (почему)? Tu ne savais pas encore de quoi il s’agissait (ты еще не знал, в чем дело).
— Un type qui sort de prison (тип, который выходит из тюрьмы) et se donne la peine de traverser l’Océan pour remettre un message à une jeune fille (и дает себе труд переплыть океан, чтобы передать сообщение какой-то девушке), cela suppose quelque chose d’important (это предполагает нечто важное).
— Tu as gardé la lettre (ты сохранил письмо)?
— Je l’ai détruite (я его уничтожил; détruire — разрушать; уничтожать, истреблять).
Maigret le crut, persuadé qu’Albert ne se donnerait plus la peine de mentir (Мегрэ так и думал, уверенный, что Альбер больше не захочет врать; se donner de la peine — трудиться, стараться: «давать себе труд»; mentir — лгать).