Читать «Французский с Проспером Мериме. Кармен» онлайн - страница 126

Ирина Дегиль

– Pour la dernière fois, m’écriai-je (в последний раз, – крикнул я; s’écrier – вскрикнуть, воскликнуть; crier – кричать), veux-tu rester avec moi (хочешь остаться со мной = останешься со мной)!

– Non! non! non! dit-elle en frappant du pied (нет! нет! нет! – сказала она, топая ногой).

Elle me dit:

– T’aimer encore, c’est impossible. Vivre avec toi, je ne le veux pas.

La fureur me possédait. Je tirai mon couteau. J’aurais voulu qu’elle eût peur et me demandât grâce, mais cette femme était un démon.

– Pour la dernière fois, m’écriai-je, veux-tu rester avec moi!

– Non! non! non! dit-elle en frappant du pied.

Et elle tira de son doigt une bague que je lui avais donnée (и она стянула со своего пальца кольцо, которое я ей дарил), et la jeta dans les broussailles (и бросила его в заросли).

Je la frappai deux fois (я ударил ее два раза). C’était le couteau du Borgne (это был нож Кривого) que j’avais pris, ayant cassé le mien (который я взял, сломав свой). Elle tomba au second coup sans crier (она упала от второго удара, не крикнув). Je crois voir encore son grand œil noir me regarder fixement (мне кажется, что я еще вижу = я как сейчас вижу ее большой черный глаз, который пристально на меня смотрит); puis il devint trouble et se ferma (потом он помутнел и закрылся; trouble – мутный, тусклый). Je restai anéanti une bonne heure devant ce cadavre (я целый час просидел, подавленный, возле этого трупа; rester – оставаться; anéantir – уничтожать; подавлять; néant, m – небытие, ничто). Puis, je me rappelai que Carmen m’avait dit souvent (потом я вспомнил, что Кармен мне часто говорила) qu’elle aimerait à être enterrée dans un bois (что она хотела бы быть похороненной в лесу; enterrer – хоронить; погребать; terre, f – земля). Je lui creusai une fosse avec mon couteau (я вырыл ей яму ножом; creuser – копать; рыть; creux – полый), et je l’y déposai (и положил ее туда; déposer – снимать, слагать с себя; класть, помещать).

Et elle tira de son doigt une bague que je lui avais donnée, et la jeta dans les broussailles.

Je la frappai deux fois. C’était le couteau du Borgne que j’avais pris, ayant cassé le mien. Elle tomba au second coup sans crier. Je crois voir encore son grand œil noir me regarder fixement; puis il devint trouble et se ferma. Je restai anéanti une bonne heure devant ce cadavre. Puis, je me rappelai que Carmen m’avait dit souvent qu’elle aimerait à être enterrée dans un bois. Je lui creusai une fosse avec mon couteau, et je l’y déposai.

Je cherchai longtemps sa bague et je la trouvai à la fin (я долго искал ее кольцо и наконец нашел его). Je la mis dans la fosse auprès d’elle avec une petite croix (я положил его в яму рядом с ней вместе с маленьким крестом). Peut-être ai-je eu tort (может быть, я был не прав = не следовало этого делать). Ensuite je montai sur mon cheval (затем я сел на мою лошадь), je galopai jusqu’à Cordoue (помчался галопом до Кордовы), et au premier corps de garde je me fis connaître (и у первого же караульного помещения я назвал себя; se faire connaître – представиться, назвать себя). J’ai dit que j’avais tué Carmen (я сказал, что убил Кармен); mais je n’ai pas voulu dire où était son corps (но я не желал говорить, где ее тело). L’ermite était un saint homme (отшельник был святым человеком). Il a prié pour elle (он помолился за нее). Il a dit une messe pour son âme (он отслужил обедню о спасении = за упокой ее души)… Pauvre enfant (бедное дитя)! Ce sont les Calés qui sont coupables pour l’avoir élevée ainsi (это калес виноваты, что воспитали ее так).