Читать «Константин Бальмонт и поэзия французского языка/Konstantin Balmont et la poésie de langue française (билингва ru-fr)» онлайн - страница 63

Константин Бальмонт

Dans un coin les souris musaient, furtives… Toute la maison se contint dans le sommeil. La pluie allait, et les gouttes tombant du toit Coulaient au long des murs. La pluie allait, paresseuse et lente, Et battait le balancier… Et moi, l'âme très lasse, Je ne m'appartenais plus moi-même. Je n'étais plus que confluant avec ce somnolent, Avec ce lourd silence… Oublié, et de ma propre place frustré, J'étais, toute entière, la nocturne ténèbre. Alerte comme un fossoyeur, Avivant en moi la nuit noire, Dans le mur le scarabée-rongeur Insistait: «Tic-tac, — tic-tac»… Égalant les sons à des points, — Au point, cette origine des origines! — D'un tout fin marteau Il tapait, tapait, il tapait. Et les atomes de la mélodie S'entrelaçant dans le silence, Tranquillement et sans colère: «Meurs!» — me répétaient-ils, — «Meurs!» Et mort, et sans haleine, D'une mort de cierges éteints, — J'écoutais, en une tristesse étrange, Cela, qui annonçait! Et plus doucement, Quelqu'un, plus doucement Chuchotait de moi, quelque chose… Et du sombre toit, les gouttes Longuement, coulaient au long des murs.

Traduit par Alexandra de Holstein et René Ghil

Завет бытия/Je demandais au libre vent des plaines…

Я спросил у свободного ветра, Что мне сделать, чтоб быть молодым. Мне ответил играющий ветер: «Будь воздушным, как ветер, как дым!» Я спросил у могучего моря, В чем великий завет бытия. Мне ответило звучное море: «Будь всегда полнозвучным, как я!» Я спросил у высокого солнца, Как мне вспыхнуть светлее зари. Ничего не ответило солнце, Но душа услыхала: «Гори!»

Je demandais au libre vent des plaines:

«Pour être jeune, ô vent, dis, que faut-il?

― Ainsi que moi, sois léger et subtil»,