Читать «Objectif. Французский язык. 10-11 классы by Григорьева Е.А., Горбачева Е.Ю., Лисенко М.Р» онлайн - страница 64
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— Tant mieux! repliqua le docteur, nous allons vivre au contraire!
II se mit a rejeter rapidement le sable qui lestait3 la nacelle.
Ses compagnons le comprirent enfin, se joignirent a lui, et prirent place a ses cotes.
— Et maintenant, Joe, dit le docteur, jette-moi en dehors une cinquantaine de livres4 de ton minerai!
Joe n’hesita pas, et cependant il eprouva quelque chose comme un regret rapide. Le ballon s’enleva.
— II dtait temps, s’ecria le docteur.
Le simoun arrivait en effet avec la rapidite de la foudre. Un peu plus et le «Victoria» etait ecrase, mis en pieces5, aneanti. L’immense trombe6 allait I’atteindre; il fut couvert d’une grele de sable.
— Encore du lest! cria le docteur a Joe.
— Voil&, rdpondit ce dernier en precipitant un enorme fragment de quartz.
Le «Victoria» monta rapidement au-dessus de la trombe; mais, enveloppe dans I’immense deplacement d’air, il fut entraTne avec une vitesse incalculable au-dessus de cette mer ecumante.
Samuel, Dick et Joe ne parlaient pas; ils regardaient, ils esperaient, rafraTchis d’ailleurs par le vent de ce tourbillon.
Texte
7 monticule
A trois heures, la tourmente cessait; le sable, en retombant, formait une innombrable quantite de monticules7: le ciel reprenait sa tranquillite premidre.
Le «Victoria», redevenu immobile, planait en vue d’une oasis, Tie couverte d’arbres verts et remontee a la surface de cet ocean.
— L’eau! I’eau est la! s’ecria le docteur.
8 hydrogene
9 mille
Aussitot, ouvrant la soupape superieure, il donna passage a I'hydrogene8, et descendit doucement a deux cents pas de I’oasis.
En quatre heures, les voyageurs avaient franchi un espace de deux cent quarante milles9.
La nacelle fut aussitot dquilibree, et Kennedy suivi de Joe, s’elanga sur le sol...
...Ils s’avancerent rapidement jusqu’aux arbres et pdndtrdrent sous cette fraTche verdure qui leur annongait des sources abondantes; ils ne prirent pas garde a de larges pietinements, a des traces fraTches qui marquaient ga et la le sol humide.
Soudain, un rugissement retentit a vingt pas d’eux.
— Le rugissement d’un lion! dit Joe.
— Tant mieux! repliqua le chasseur exasperd, nous nous battrons! On est fort quand il ne s’agit que de se battre.
— De la prudence, monsieur Dick, de la prudence! de la vie de I’un depend la vie de tous.
10 criniere
Mais Kennedy ne I’dcoutait pas; il s’avangait, I’ceil flamboyant, la carabine armee, terrible dans son audace. Sous un palmier, un enorme lion a crinidre10 noire se tenait dans une posture d’at-taque. A peine eut-il apergu le chasseur qu'il bondit; mais il n’avait pas touche terre qu’une balle au cceur le foudroyait; il tomba mort.
— Hourra! hourra! s’ecria Joe.
Kennedy se precipita vers le puits, glissa sur les marches humides, et s’dtala devant une
source fraTche, dans laquelle il trempa ses levres avidement; Joe I’imita, et Гоп n’entendit plus que ces clappements de langue des animaux qui se desalterent".