Читать «Французский с Ги де Мопассаном. Избранные новеллы» онлайн - страница 6
Ирина Дегиль
Quand elle s’asseyait, pour dîner, devant la table ronde couverte d’une nappe de trois jours, en face de son mari qui découvrait la soupière en déclarant d’un air enchanté: « Ah! le bon pot-au-feu! je ne sais rien de meilleur que cela… » elle songeait aux dîners fins, aux argenteries reluisantes, aux tapisseries peuplant les murailles de personnages anciens et d’oiseaux étranges au milieu d’une forêt de féerie; elle songeait aux plats exquis servis en des vaisselles merveilleuses, aux galanteries chuchotées et écoutées avec un sourire de sphinx, tout en mangeant la chair rose d’une truite ou des ailes de gélinotte.
Elle n’avait pas de toilettes, pas de bijoux, rien (у нее не было туалетов, драгоценностей, ничего;
Elle avait une amie riche, une camarade de couvent (у нее была богатая подруга, с которой она воспитывалась в одном монастырском пансионате: «подруга по пансионату»;
Elle n’avait pas de toilettes, pas de bijoux, rien. Et elle n’aimait que cela; elle se sentait faite pour cela. Elle eût tant désiré plaire, être enviée, être séduisante et recherchée.
Elle avait une amie riche, une camarade de couvent qu’elle ne voulait plus aller voir, tant elle souffrait en revenant. Et elle pleurait pendant des jours entiers, de chagrin, de regret, de désespoir et de détresse.
* * *
Or, un soir, son mari rentra, l’air glorieux (но вот как-то вечером ее муж вернулся с гордым видом;
– Tiens, dit-il, voici quelque chose pour toi (держи, – сказал он, – это для тебя: «вот что-то для тебя»).
Elle déchira vivement le papier (она живо разорвала бумагу) et en tira une carte imprimée qui portait ces mots (и достала напечатанную карточку, на которой были такие слова = было написано;