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Александр Сергеевич Пушкин

le 11 septembre.

Ma cousine A[nnette] K[ern] prend le plus vif intйrкt а votre sort, nous ne parlons que de vous, elle seule me comprend et ce n'est qu'avec elle que je pleure. C'est si difficile pour moi de feindre et je dois paraоtre gaie quand mon вme est dйchirйe. Netty [aussi] est trиs touchйe de votre sort. Que le Ciel veille sur vous et vous protиge. - Imaginez-vous ce que j'йprouverai en arrivant а Trigorsk. Quel vide - et quel tourment - tout vous rappellera а mon souvenir. - C'est avec un sentiment bien diffйrent que j'ai cru approcher ces lieux, que Trigorsk m'йtait devenu cher - je croyais y retrouver l'existence, comme je brыlais d'y retourner et maintenant je n'y retrouverai qu'un souvenir dйchirant. Pourquoi l'ai-je quittй, hйlas! Mais je vous parle de mes sentiments avec trop d'abandon. Il est temps de finir. Adieu, conservezmoi quelque affection, celle que je vous porte le mйrite. Dieu, si je vous revoyais content et heureux.