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Александр Сергеевич Пушкин

Le 8 mars. Il y a dйjа quelque temps que je vous ai йcrit cette lettre, je ne pouvais me rйsoudre а vous l'envoyer. Dieu! Il est dйcidй que je reste ici: hier j'ai eu une scиne trиs vive avec ma mиre pour mon dйpart, elle a dit devant tous mes parents qu'elle me laissait dйcidйment ici, que je devais rester, et qu'elle ne pouvait pas me prendre, puisqu'en partant elle s'йtait arrangйe de maniиre а me laisser ici. Si vous saviez comme je suis triste. Je crois vraiment comme A. K. qu'elle veut seule faire votre conquкte et que c'est par jalousie qu'elle me laisse ici. J'espиre cependant que cela ne sera que jusqu'а l'йtй, ma tante ira alors а Pskoff - et nous reviendrons ensemble avec Netty. Mais combien de changements peuvent arriver jusqu'alors, peut-кtre qu'on vous pardonnera, [je sais qu'alo] peut-кtre que Netty vous rendra autre. Il sera mal avisй de ma part de revenir avec elle, j'en courrais le risque cependant - et j'espиre avoir assez d'amour-propre pour ne pas vous regretter. A. K. doit venir aussi ici - il n'y aura cependant pas de rivalitй entre nous, il paraоt que chacune est contente de son lot. Cela vous fait honneur et prouve notre vanitй et crйdulitй. Euphr m'йcrit que vous lui avez dit que vous vous кtes amuse а Pskoff - est-ce aprиs moi? - quel homme vous seriez alors? - et quelle sotte je serais! - Avez-vous pris la baguette д'Илья Ив.? Quand je reviendrai, je vous la demanderai. Dieu! Si je recevais une lettre de vous que je serai contente, ne me trompez pas au nom du Ciel, dites que vous ne m'aimez pas du tout, alors je serai plus tranquille peut-кtre. Je suis furieuse contre ma Mиre, quelle femme vraiment. Au reste en tout cela il y a aussi de votre faute.