Читать «Переписка 1825-1837» онлайн - страница 23

Александр Сергеевич Пушкин

Александр Пушкин. 7 марта 1826. С. Михайловское.

Адрес: Василию Андреевичу Жуковскому.

251. П. А. Плетневу. 7 (?) марта 1826 г. Михайловское.

Мой милый, очень благодарен тебе за все известия. - Вместе с твоим получил я письмо и от Заикина с уведомлением о продаже Стих. А. П. и с предложениями. Ты говоришь, мой милый, что некоторых пиэс уже цензор не пропустит; каких же? А. Шенье? итак погодим с новым изданием; время не уйдет, вс перемелится - будет мука - тогда напечатаем второе, добавленное, исправленное изд. (однако, скажи; разве были какие-нибудь неудовольствия по случаю моих Стихотв.? или это одни твои предположения?) Знаешь ли? уж если печатать что, так возьмемся за Цыганов. Надеюсь, что брат по крайней мере их перепишет - а ты пришли рукопись ко мне - я доставлю предисловие и м. б. примечания - и с рук долой. А то всякой раз, как я об них подумаю или прочту слово в журн., у меня кровь портится - в собрании же моих поэм для новинки поместим мы другую повесть в роде Верро, которая у меня в запасе. Жду ответа.

При сем письмо к Ж. в треугольной шляпе и в башмаках. Не смею надеиться, но мне бы (6) сладко было получить свободу от Ж., а не от другого - впроччем держусь стоической пословицы: не радуйся нашед, не плачь потеряв.

Какого вам Бориса, и на какие лекции? в моем Борисе бранятся по-матерну на всех языках. Это трагедия не для прекрасного полу.

Прощай, мой друг; деньги мои держи крепко, никому не давай. Они мне нужны. Сдери долг и с Д.. (7)

252. Анна H. Вульф - Пушкину. Конец февраля - 8 марта 1826 г. Малинники.

Vous devez кtre maintenant а Михайловское depuis lontemps - voilа tout ce que je puis savoir au juste sur votre compte - longtemps j'ai balancй si je vous йcrirai avant de recevoir une lettre de vous; mais comme la rйflexion ne me sert jamais de rien, j'ai fini par cйder au dйsir que j'avais de vous йcrire. Mais par quoi commencerais-je et que vous dirais-je. Je crains et je ne puis laisser aller ma plume; Dieu, pourquoi ne suis-je pas partie avant, pourquoi - mais non, mes (8) regrets ne servent а rien - ils ne seront peut-кtre [pour vous] qu'un triomphe pour votre vanitй, il est trиs probable que vous ne vous rappelez plus les derniers jours que nous avons passйs ensemble. Je suis fвchйe de ne vous avoir pas йcrit les premiers jours de mon arrivйe, ma lettre aurait йtй charmante; mais aujourd'hui cela m'est impossible, je ne puis кtre que tendre et je crois que je finirai par dйchirer cette lettre. [Il est presque] Savez vous que je pleure en vous йcrivant, cela me compromet, je le sens; mais c'est plus fort que moi, je ne puis me vaincre. Il est presque sыr que je reste ici, ma chиre Mиre l'a arrangй sans me demander mon avis - elle dit que c'est une grande inconsйquence de ma part de ne pas vouloir rester maintenant quand en hiver je voulais partir seule mкme! Voyez que vous кtes fautif de tout vous-mкme - dois-je maudire ou bйnir la providence de vous avoir envoyй [sur mon chemin] а Trigorsk? - Si encore vous m'en voudrez d'кtre restйe ici, vous serez un monstre aprиs cela, - entendez vous, Monsieur. Je ferai tout mon possible de ne pas rester, je vous donne ma parole, et si je ne rйussis pas, croyez que cela ne sera pas ma faute. Ne croyez cependant pas que cela soit peut-кtre parce que je n'ai personne ici - loin de cela, j'ai trouvй [ici] un Cousin charmant qui m'aime passionnйment et ne demande pas mieux que de me le prouver а votre maniиre si je le voulais. Ce n'est pas un uland comme vous le supposerez peut-кtre, mais un officier de la garde, un charmant jeune homme et qui ne me fait d'infidйlitй pour personne, entendez-vous? Il ne peut supporter l'idйe que j'ai passй tant de temps avec vous, un aussi grand libertin. Mais hйlas! je ne sens rien а son approche - sa prйsense ne fait naоtre aucune йmotion en moi. Je crois toujours recevoir une lettre de vous, quelle jouissance cela serait pour moi. Cependant je n'ose vous le demander je crains mкme que je ne pourrais pas vous йcrire, car je ne sais, si je pourrais cacher mes lettres de mes Cousines - et alors que pourrais-je vous dire - j'aime mieux ne point recevoir de vos lettres aussi que d'en avoir de pareilles а celles de Riga. Pourquoi ne vous ai-je pas quittй а prйsent avec l'indiffйrence d'alors - pourquoi Netty n'est-elle pas venue me chercher alors? Peut-кtre nous nous serions sйparйs autrement. Cette lettre sous diffйrents prйtextes je ne lui ai pas montrйe en disant que c'est а A. K. que j'йcrivais. Mais je ne pourrais pas le faire toujours sans donner du soupзon. Malgrй toute mon йtourderie et mon inconsйquence vous avez su me rendre discrиte. Je parle de vous aussi peu que possible, mais je suis triste et je pleure. Je suis bien folle cependant, car je suis sыre que pour vous vous pensez а moi avec beaucoup d'indiffйrence dйjа et dites peut-кtre des horreurs de moi, tandis que moi! - J'ai oubliй de vous dire que Maman a trouvй que vous йtiez triste а notre dйpart. Ему, кажется, нас жаль! Mon dйsir de retourner lui donne du soupзon et je crains de trop presser. Adieu, je vous fais une grimace.