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Шишкин Владимир Владимирович

CONCLUSION. LA ROYAUTÉ ET LA COUR DE FRANCE AU DÉBUT DES TEMPS MODERNES

Les recherches sur l'évolution de la construction de l'absolutisme à la fin du moyen âge et au début des temps modernes nécessitent que Ton consulte les fondements de la monarchie absolue et la société de l'époque.

D'après l'historiographie européenne, les institutions politiques de la France des XVI et XVIIIème siècles sont appelés par convention «Ancien régime». Cette dénomination sous-entend un pouvoir quasi despotique d'un roi qui gouvernait avec l'appui de l'armée, un système bureaucratique bien développé ainsi qu'une Cour et une noblesse qui parasitaient le pays.

S'étant établie comme source de pouvoir presque absolu et ayant aboli la majorité des privilèges sociaux et politiques traditionnels, la royauté tentait d'en finir avec l'esprit même du moyen âge à savoir, sa composition sociale en classes sociales bien déterminées, ses institutions juridiques traditionnelles et ses prérogatives seigneuriales qui entravaient les pleins pouvoirs de la Couronne.

C'est dans cette optique que cette dernière a fait une offre des plus séduisantes aux membres des assemblées des états de province et du parlement, aux représentants des assemblées de la noblesse et du clergé. Elle se proposait de[258] les rapprocher du pouvoir et donc des caisses de l'État. Cependant ceci devint avec le temps un moyen de pression efficace de cette Cour reconstituée, sur la Couronne dont dépendait toujours la politique de tout le pays. Croyant fermement qu'en soumettant la Cour on pouvait manœuvrer la principale force sociale de l'État, c'est à dire la noblesse, les monarques français ont bien mal évalué la situation dans laquelle ils se mettaient. En effet, en s'entourant d'une Cour à laquelle ils pouvaient certes commander, ils ont omis qu'il fallait aussi tenir compte des intérêts de celle-ci. La noblesse de France, si on la compare aux élites similaires des autres pays, se caractérisait surtout par la conscience qu'elle avait de sa classe mais aussi par le prix qu'elle attachait à sa liberté. Ainsi se soumettaient-elle à la Couronne afin d'obtenir de sa nouvelle position des privilèges; de sorte que jamais celle-ci ne laissait passer une chance d'obtenir du roi une quelconque faveur matérielle. Il ne fait aucun doute que le roi dépendait du bon vouloir de ses courtisans, des luttes des clientèles de gentilshommes, de l'opinion qui se formait dans l'enceinte de la Cour avant de se disperser à travers tout le pays. Du fait de ces relations avec la Cour, la monarchie en France ne devint jamais une monarchie absolue.