Читать «История России с древнейших времен. Том 27. Период царствования Екатерины II в 1766 и первой половине 1768 года» онлайн - страница 226
Сергей Михайлович Соловьев
3)
На сих днях приходил ко мне человек и старался чрез меня проведать, может ли надеяться наследный принц прусский, ежели прибежище будет иметь к всемилост. государыне, получить от нее взаймы до 300000 талеров, кои заплачены будут по вступлении его на престол, и для верной надежды, что сия сумма тогда заплачена будет, принц Генрих, брат королевский, по ее высочеству поручится и с ним подпишет.
4)
Berlin le 29 d'Auril 1766: «Il est impossible et il est en vain, mon digne Protecteur, de vous dire de quelle joie inexprimable mon coeur a йtй penetrй au moment que j'ai vu Votre signature, cette main si cherie. L'apostille que V. E. a йcrit en main propre, a excitй toute ma sensibilitй. Ce sentiment vif et celeste que j'ai si souvent senti а Vos cotйs! Que j'ai beni le moment que Votre coeur a pensй а moi!»
5)
«En conformitй des desirs de V. M. j'aifait remettre aujourd'huil а son ministre le C-te de Solms la traduction allemende de l'instruction, que j'ai donnй pour la reformation des lois de la Russie. V. M. n'y trouvera rien de nouveau, rien qu'elle ne sache; Elle verra que j'ai fait comme le corbeau de la fable qui se fit un habit des plumes du paon. Il n'y a dans cette piйce de moi que l'arrangement des matieres et par ci par lа une ligne, un mot: si on rassemblait, tout ce que j'y ai ajoutй, je ne crois pas qu'il y eu au dela de deux on trois feuolles. La plus grande partie est tireй de l'Esprit des Lois du pres, du Montesquieu et du traitй des delits et des peines du marquis Beccaria. Je dois prйvenir V. M. de deux choses, l'une qu'elle trouvera differens endroit qui lui paraitront peut кtre singuliers je la prie de se souvenir que j'ai due m'accomoder souvent au present et cependant ne point fermer le chemin a'un avenir plus favorable. L'autre que la langue russe est beaucoup plus йnergique et plus riche en expressions que l'Allemand et en inversions que le Francois, preuve de cela c'est que dans la traduction l'on a souvent йtй obligй de paraphraser ce qui avait йtй dit avec un seui mot en Russe et separer ce qui ne fait, pour ainsi dire, qu'un trait de plume. Qui ont reprochй a'cette derniere langue de manquer de termes ou se sont trompйs ou n'ont point su cette langue».