Читать «Чёрная речка. До и после (К истории дуэли Пушкина)» онлайн - страница 22

Серена Витале

Ce que vous me dites d'Alphonse me fait bien plaisir, et me prouve qu'il est resté tel que je l'ai laissé. Certainement il est impossible de témoigner plus d'attention et de donner plus de soins qu'il en a toujours donné à mon père qui le mérite certainement sous tous les rapports, car c'est l'homme le plus digne et le plus respectable qu'il est possible de trouver. Au reste vous êtes sur les lieux, vous pouvez vous en assurer par vous-même. Je connais toutes les personnes dont vous m'avez parlée, ce sont de très braves gens mais je ne crois pas qu'ils puissent vous suffir car ils ne sont pas plus amusants que l'ordonnance ne le comporte. J'oubliais presque de vous gronder: quand les médecins vous ont fait partir de Pétersbourg, c'était non seulement pour vous faire changer d'air, mais encore pour vous éloigner des affaires et laisser votre esprit en repos; mais maintenant d'après votre lettre je vois combien votre imagination trotte et vous faites, je suis sûr, des projets à n'en pas finir, et avec votre caractère cela doit vous fatiguer. Soyez donc tranquille, mon très cher ami, soignez bien votre santé et il nous restera toujours plus qu'il ne faut pour aller passer notre existence ensemble là où le climat vous sera le plus favorable et soyez persuadé que nous serons heureux partout, car vous le méritez sous tous les rapports.