Читать «Чёрная речка. До и после (К истории дуэли Пушкина)» онлайн - страница 99

Серена Витале

J'ai parcouru toutes les campagnes de la Novederévne, je n'ai [pas] trouvé qui puisse nous convenir, les meilleures sont déjà prises et dans celles qui restent il y a des punaises à foison, de sorte que je n'en prendrais pas. Cela ne vaut pas la peine, d'autant plus que le logement que me donne la couronne n'en a pas, mais il est trop petit pour deux. Mais voilà ce que je ferais si par hasard tu arrivais avant que ton ancien logement ne soit prêt. Je te ferai arranger le mien, et cela te suffira pour quelques jours. Car ton logement sera vidé le 18 mai et tu ne viendras guère avant la fin du mois. Je te prierai aussi de me marquer ce qu'il faut que je fasse et si tu veux faire faire quelque changement avant ton arrivée.

Klein a été chez moi pour que je te prie [de] te charger de quelques mouchoirs que tu trouveras à Lubek chez un banquier dont je te donnerai l'adresse à la fin de ma lettre; pour ma chemise, il faut s'adresser au ministre Russe à Dresde et le prier d'expédier le paquet à Lubek où tu le prendras en passant; car Creptovitch m'a dit qu'il ne pouvait pas savoir quand un courrier passerait par là. Klein m'a chargé de te dire que si tu as envie de faire une bonne affaire, c'est de persister dans la résolution d'amener des chevaux car ici ils sont hors de prix. Moi, je serais enchanté si tu te tenais à cet avis parce qu'alors tu pourrais m'en amener aussi, car j'ai absolument besoin de renouveler mon écurie: mes bêtes sont sur les dents; pour moi j'aimerais mieux des juments, pourvu qu'elles soient bien grandes mais au reste je laisse ceci à ton choix. Mais je crois que cela serait une économie, et je suis persuadé que si tu en ramenais plus que tu en aurais besoin, tu y gagnerais certainement beaucoup. C'est l'avis de tous les connaisseurs, et puis c'est une facilité pour toi parce que tu as le haras de ton frère.

Adieu mon bien cher, je t'embrasse de cœur.

d'Anthès

[En marge de la 6ете feuille, transversalement:]

Ces mouchoirs de poche de Klein se trouvent à Hambourg à la maison Schöder, Mahs et C.aic

Петербург, 6 марта 1836

Мой дорогой друг, я всё медлил с ответом, но у меня была настоятельная потребность читать и перечитывать твоё письмо. Я нашёл в нём всё, что ты обещал: мужество, чтобы вынести своё положение. Да, поистине, в человеке всегда достаточно сил, чтобы одолеть всё, что он считает необходимым побороть, и Господь мне свидетель, что уже с получением твоего письма я принял решение пожертвовать ради тебя этой женщиной. Это было важное решение, но и письмо твоё было таким добрым, в нём было столько правды и столь нежная дружба, что я ни мгновения не колебался; с той же минуты я полностью изменил своё поведение с нею: я избегал встреч так же старательно, как прежде искал их; я говорил с нею со всем безразличием, на какое был способен, но уверен, не выучи я наизусть твоего письма, мне недостало бы духу. На сей раз, слава Богу, я победил себя, и от безудержной страсти, которая пожирала меня 6 месяцев и о которой я писал тебе во всех письмах, во мне осталось лишь преклонение да тихое восхищение созданием, заставившим моё сердце биться столь сильно.