Читать «Objectif. Французский язык. 10-11 классы by Григорьева Е.А., Горбачева Е.Ю., Лисенко М.Р» онлайн - страница 86

Unknown Author

UN UNIVERS A DEUX PAS DE CHEZ SOI

A dix minutes de Ganges1, les voitures se garent au pied d’un massif rocheux qui domine la vallee de la Vis. Sacs

d’dquipement sur le dos, le groupe progresse au chant des cigales, sur un sentier inonde de soleil.

Apres un quart d’heure de marche, le groupe arrive a I’entree d’une grotte. Chacun s’equipe, avec bottes, casque et combinaison. Prets? On у va. Securite oblige: les plus experimentes encadrent les debutants, Claude Viala ouvre la marche, Jacques Clauzon la ferme.

UN REFUGE POUR ANIMAUX NOCTURNES

Dans la penombre de I’entree, chacun ailume sa lampe a gaz acetylene. Son eclairage uniforme porte a une dizaine de metres.

Les explorateurs avancent en silence. L’obscurite devient profonde. «Regardez, la, au plafond!» chuchote Amandine. La voute est parsemee de bosses noires. Des chauves-souris!

Une obscurite totale regne maintenant dans I’atmosphere humide et fraTche (14 °C).

Avant d’entamer la descente, Jacques donne un conseil. Ne vous laissez pas glisser en ligne droite, prdvient-il. Controlez votre descente en bloquant vos pieds, et gardez une main sur une prise.

La galerie se retrecit brusquement. Sa voute s’est effondree. Tout le monde progresse & quatre pattes.

UNE GROTTE NATT, VIT ET MEURT

Une grotte vit, naTt et meurt, indique Claude. Dans sa phase active, elle draine les eaux souterraines. Puis, elle cesse son activity. Au fil des siecles, elle se remplit alors de stalagmites. Nous en avons un parfait exemple ici.

Tout le monde rampe maintenant sur cette plage souterraine qui s’etend a 35 centimetres du plafond... Le casque et les epaules rabotent le calcaire. Bien sQr, le sac etanche qui contient le materiel de securite se coince... Amandine rit.

Derriere ce passage que les speleo appellent une «etroi-ture», s’ouvre une vaste galerie. La progression continue. Mais il faut deja se faufiler dans une nouvelle faille. L'espace qui ser-pente dans la roche ne mesure que 25 cm de large...

V

Comprehension ecrite

UNE SALLE SI GRANDE QU’ON N’EN VOIT PAS LE FOND

Aucun probleme, rassure Jacques. Les speldologues se glissent dans des trous encore plus etroits. Ca cogne, ca coince. II faut reculer, s’y reprendre, mais finalement, en sept minutes, tout le monde passe. Les visiteurs debouchent dans une salle. Elle doit etre vaste, car il est impossible d'en distinguer le fond. Des stalactites descendent de la voGte. Lorsque j’em-mene des eldves ou des debutants, je precise toujours qu’il ne faut ni les casser ni les ramener comme souvenir. Une fois a I’air libre, les stalactites sechent et se ternissent, explique Jacques en admirant les gouttes d’eau qui scintillent comme des topazes a leur extremite.

Une draperie de calcite d’environ 6 metres de haut sur 8 metres de large barre le fond de la salle. On dirait un rideau de theatre. A droite, en bas, une ouverture. Le courant d’air qui s’en echappe est si violent qu’il 6teint les lampes. Derriere, un long boyau en pente тёпе a ce que les speleologues appel-lent «une voute mouillante», c’est-a-dire une courbure de la galerie dont la partie basse est inondee. Le plafond est a quelques centimetres de I’eau. Pas facile de passer sans se mouiller. Les bottes se remplissent... En speleologie, on est souvent trempe. II est done important d’etre couvert chaude-ment, commente Jacques.